Alors qu’elle parvient à tirer son épingle du jeu en Coupe de la CAF, la formation monastirienne n’arrive pas à suivre le rythme en championnat où elle cumule les échecs les uns après les autres.
Détentrice de la Coupe de Tunisie au terme d’une saison exceptionnelle, voire historique, l’Union Sportive Monastirienne poursuit son rêve en ce début de saison mais seulement à l’échelle continentale. En effet, pour sa première participation à une compétition continentale, l’USM se porte plutôt bien, en tout cas pour le moment. Des débuts plutôt prometteurs en Coupe de la CAF où elle a éliminé la formation éthiopienne de Fasil Ketema au tour préliminaire avant de prendre une belle option en manche aller au 1er tour, la semaine dernière, en battant Ahly Tripoli par deux buts à zéro.
Et si tout se passe bien en Coupe de la CAF, on ne peut pas dire autant en Ligue 1. La bande à Lassaâd Jarda a mal démarré l’épreuve nationale en concédant une défaite en match d’ouverture. C’était le 10 de ce mois à Sfax où, de retour d’Ethiopie, la formation monastirienne, marquée par la fatigue du voyage, n’a pu suivre le rythme et a perdu contre le CSS sur le score de 2-1. Et alors que bon nombre d’observateurs pensaient que la défaite concédée à Sfax n’était qu’un accident de parcours, étant donné que les protégés de Lassaâd Jarda n’étaient pas habitués aux périples africains, leurs résultats en Ligue 1 ne se sont pas améliorés. Après l’échec en match d’ouverture à Sfax, les Usémistes ont perdu à domicile devant l’EST, puis tenus en échec par les Sudistes de Ben Geurdane et, pour couronner le tout, une lourde défaite dimanche dernier à Hammam-Sousse contre l’ESS sur le score de 1-3.
L’ombre d’Okputo
Si les Monastiriens ne se portent pas aussi bien en championnat en ce début de saison, c’est qu’ils ont laissé partir leur buteur, Antony Okputo. Quand on ne recrute pas un attaquant de la trempe du meilleur buteur du championnat de l’exercice précédent (13 réalisations), cela se fait ressentir forcément en termes de résultats. Avec un seul point au compteur, l’USM est avant-dernier de la classe au terme de quatre journées. Et si les Monastiriens se trouvent dans une aussi mauvaise posture, c’est à cause du manque d’expérience des joueurs qui n’arrivent pas à jouer sur deux fronts. La preuve en est : ils réussissent leur parcours en Coupe de la CAF et n’arrivent pas à suivre à l’échelle locale. Les débuts du détenteur de la Coupe de Tunisie sont même catastrophiques en Ligue 1.
La question qui s’impose : est-ce la fin d’une épopée pour l’USM ? Difficile de fournir une réponse définitive pour le moment. Une chose est sûre, Lassaâd Jarda n’arrive pas à joindre les deux bouts. Le coach usémiste, qui a vu sa cote grimper à la fin de l’exercice précédent, se trouve aujourd’hui dans une mauvaise posture. Il doit revoir sérieusement sa copie en championnat tout en maintenant le cap en Coupe de la CAF.